Perdue dans Poudlard

Cela faisait une heure que Naomie déambulait dans les couloirs. Elle avait enfin réussit à atteindre le troisième étage. Mais elle n'était toujours pas au rez de chaussée. Elle avait perdu tous ces point de reperds car non seulement les bâtiments étaient immenses mais en plus les escaliers bougeaient comme par magie! Naomie mourait de faim et ne trouvait pas le moyen de descendre. Chaque fois qu'elle y arrivait, un escaliers l'obligeait à remonter! Elle avait l'impression d'être dans un labyrinthe. Les autres élèves ne paraissaient pas dépasser par tout cela. Ils empruntaient les escaliers mobiles sans problèmes. Ils trouvaient tous leurs chemins. Il n'y avait personne de son âge et elle n'osait pas importuner un élève plus vieux ou un adulte. Elle croisa plusieurs fois des fantômes! Elle aurait pu avoir peur mais elle commençait à s'habituer à ce genre de choses. Pour ne pas paniquer lorsqu'un événement de ce genre arrivait, elle s'imaginait être dans un de ces livres préféré. Un livre de fantaisie où les sorciers, les dragons et les fantômes existaient. Et tout paraissaient moins effrayant. Au début, elle s'émerveillait de chaque chose nouvelle qu'elle pouvait apercevoir: les fantômes, les escaliers mobiles, les magnifiques vitraux, des avions en papiers qui volaient sans tomber et qui empruntaient des couloirs comme s'ils vivaient, les animaux qui passaient (rat, chats, hiboux, grenouilles, ...) , etc... mais la faim la rattrapa vite et la seule chose qui l’intéressait été de trouver la salle à manger. Elle marchait donc la tête basse, le ventre gargouillant, lorsqu'elle arriva dans un couloirs où il y avait un groupe de jeunes. Plus précisément, c'était un groupe de fille qui gloussaient autour d'un garçon. Ils faisaient partie de la maison Gryffondor (elle le sut grâce à leurs insignes). C'était tout à fait le genre de choses qu'elle détestait! Des filles gloussant pour un rien en essayant de séduire un garçon parce que c'est un garçon populaire ou plus vieux qu'elles. Naomie voulut les éviter et les contourna. C'est ainsi qu'elle vit deux personnes se rentrer dedans de plein fouets. Le jeune garçons fit tomber ses lettres et par reflex Naomie voulut lui ramasser. Mais elle se retint à la dernière minutes et reste à l'écart. En effet, elle avait reconnu la femme qui était au centre de la table des professeurs la veille et qui était donc la directrice de l'école. Trop timide pour oser lui adresser la parole Naomie resta là où elle était en attendant de pouvoir continuer son chemin. Elle ne pouvait pas s'imaginer parler à la directrice de l'école alors qu'elle savait à peine où elle était et ce qu'elle était sensée y faire. Et bien plus que cela, elle avait peur qu'on ne la renvoit. Elle doutait fort faire partie de ce monde, elle ne pensait pas avoir de "pouvoirs magiques" comme semblaient en avoir tous les élèves de cette école, mais elle avait déjà vu tant de choses intéressante qu'elle ne voulait pas retourner là d'où elle venait. Si la directrice se rendait compte qu'elle n'avait rien à faire ici, elle retrouvait sa vie d'avant, et Nao ne voulait pas quitter cette école avant d'avoir découvert tous ses secrets! Elle resta donc bien à l'écart de la conversation qui se tenait devant elle en attendant de pouvoir passer sans être vue par la directrice. Elle se fit le plus discrète possible et se colla contre le mur. Elle regarda le groupe de personne, toujours dans le couloirs. Naomie savait bien qu'elle devrait demander son chemin à un moment ou un autre, mais adresser la parole à tout un groupe de personne, plus vieilles qu'elle en plus, lui semblait insurmontable. Elle regarda ensuite le jeune garçon qui discutait avec la directrice. C'était un garçon plus vieux qu'elle lui aussi. Mais il était seul. Et il ne semblait pas méchant. Peut être aurait elle une chance de lui adresser la parole? Si seulement elle pouvait avoir le courage de faire les quelques pas qui la séparait de lui...Mais ses jambes étaient comme paralysées à l'idée de parler à un inconnu...

Naomie avait essayé de toute ses forces de trouver le courage d'avancer vers le jeune homme et de lui poser sa question. Mais elle en avait tout simplement été incapable... Lorsque la discussion entre la directrice et le jeune garçon fut terminée, celui ci avait regardé en direction de Naomie. Elle n'avait pas su comment réagir. Elle ne savait, de toute façon, pas comment elle était sensée réagir dans ce monde si étrange. Elle aurait voulu accueillir le garçon avec un sourire de bienvenue qui lui aurait indiquée qu'elle ne voulait pas le déranger mais simplement se renseigner. Hélas tout ce dont elle fut capable c'est de baissé les yeux. Et lorsqu'elle leva le regard il était devant elle. A ce moment précis, ses jambes se remirent à fonctionner et elle n'eut qu'une envie, s'enfuir en courant. Elle regarda le garçon dans les yeux pour essayer de deviner ses intentions. Il ne semblait pas très amical. Naomie avait l'impression qu'elle l'avait déranger alors qu'elle ne lui avait pas encore adresser la parole. Il semblait vexé de quelques choses. Peut être l'avait elle importunée en l'observant de loin aussi longtemps? En tout cas, il eut l'air de se reprendre et adressa la parole à Naomie sur un ton plutôt neutre:


Son coeur bondit de joie à l'idée d'avoir enfin trouvé quelqu'un qui pourrait lui donner un coup de main. Pourtant, elle n'était pas sûre qu'il le faisait de bon coeur. Il semblait perturbé à l'idée d'aider quelqu'un. Peut être avait il d'autres choses, plus importantes, à faire? Naomie réfléchit. Si elle lui demandait de l'aider à trouver la Grande Salle, il devrait l'accompagner jusqu'au Rez de Chaussée pour l'aider à passer les escaliers infernaux. Or, il ne semblait pas disposé à descendre avec elle. Il ne semblait tout simplement pas disposé à la suivre où que ce soit. Il fallait se rendre à l'évidence, elle n'était qu'en première année...C'est donc complétement perdues dans son propre résonnement qu'elle bafouilla:


Elle se maudit intérieurement! Elle aurait voulu se frapper. Elle allait passer pour une abrutie devant un élève plus vieux qu'elle et elle serait la risée des autres pour un bon bout de temps. Elle aurait pu lui demander n'importe quoi. A commencer par ce qu'elle était censée faire dans cette école! Mais non, au lieu de ça elle avait sortit une phrase complétement inutile. Elle s'attendait à le voir partir sans ajouter un mot. Elle devint rouge comme une tomate et baissa les yeux. Elle sentait les larmes lui monter aux yeux mais elle se retint de pleurer: elle avait déjà l'air assez stupide comme ça...C'est donc complétement déboussolée qu'elle attendit la réaction du jeune homme.

Naomie s'était attendu à voir le jeune homme partir en se moquant d'elle mais au lieu de ça il avait juste demander:

"Tu es en Première année?"

Elle n'avait pas su quoi répondre. Jusqu'à maintenant elle l'avait cru. Elle avait toujours suivi les Premières Années partout. Mais personne ne lui avait dit précisément qu'elle en faisait partie. C'était logique puisqu'elle venait d'arriver. Mais elle se disait aussi que la logique n'avait pour l'instant pas grand chose à voir avec le monde qu'elle découvrait.
Le jeune Serpentard avait rangé ses lettres et il demanda à Naomie:

Cette question elle était capable d'y répondre! Les escaliers fous et les nombreux couloirs l'avaient rendue folle depuis une heure. Alors elle savait ce qui l'empêchait d'accéder à la Grande Salle. Mais comment lui expliquer? Il allait ricaner. Naomie avait vu beaucoup d'autres élèves emprunter les escaliers mobiles comme on emprunte un escalator. Même des jeunes de son âge l'avaient fait...Ce ne devait donc pas être si difficile. Comment pourrait elle expliquer au garçon qu'elle se sentait perdue, sans défense et qu'elle n'était même pas sûre d'avoir le droit d'être là!

"On m'a...emmené dans le train hier et je me suis retrouvée là...Je...Je ne connais pas cet endroit. Mais on m'a dit d'aller manger dans la Grande Salle comme hier soir. Sauf qu'hier je dormais à moitié, je n'ai pas repérer l'endroit et....en essayant de retrouver la salle, je me suis perdue. Je suis désolée de te déranger, je me doute que tu as d'autres choses à faire...."

C'était une situation compliquée pour Naomie. Elle avait besoin de parler à quelqu'un de ce qu'il lui arrivait, mais elle ne connaissait personne au château. De plus, elle ne voulait importuner personne et encore moins passer pour une pleurnicharde. Elle avait toujours été forte psychologiquement et elle ne voulait pas que ça change. Elle avait toujours été très mûre pour son âge et elle décidé donc de reprendre cette situation en main avant de se retrouver seule dans ce château.

"Je ne voulais pas te déranger. Je me suis perdue ce matin en voulant aller dans la Grande Salle et je cherchais simplement quelqu'un pour m'aider. Mais si tu as d'autres choses à faire, je comprends tout à fait et j'irai chercher après quelqu'un d'autre, il n'y a pas de soucis."

Elle était plutôt satisfaite de ce qu'elle venait de dire. Elle ne voulait vraiment pas déranger le garçon mais s'il n'avait rien d'autre à faire, elle accueillerait son aide à bras ouverts. Elle ne s'attendait pas pour autant à ce qu'il descende manger avec elle, et qu'il lui explique ce qu'elle faisait dans cet endroit. Mais s'il pouvait au moins lui expliquer comment descendre, elle se débrouillerait ensuite pour trouver quelqu'un pour l'aider. Le plus important à ce moment précis était de manger! Ensuite elle se renseignerait sur son cours de l'après midi et ...sur tout le reste.

Naomie espérait très fort que le Serpentard allait lui expliquer comment elle pouvait descendre au rez de chaussée. Elle avait de plus en plus faim et la fin de matinée approchait à grand pas. En début d'après midi elle avait cours et elle se disait que si elle mettait autant de temps à trouver la salle de classe qu'elle en mettait pour aller manger, elle n'était pas prête d'être en cours. Au lieu des explications que Nao espérait, le jeune homme rangea ses lettres dans un sac et dis:


Et il se retourna et fit quelques pas en avant. Naomie en fut abasourdie. Elle s'était attendu à beaucoup de choses, même à ce qu'il se moque d'elle, mais pas à ça. Il allait l'aider et mieux que ça, il allait lui montrer le chemin. Dans une autre circonstance, cela aurait été tout naturel. Mais dans cette situation précise, dans ce monde qu"elle découvrait, c'était pour Naomie une aide très précieuse. Pour le jeune garçon c'était peut être une perte de temps, un excès de gentillesse, ou même une obligation envers ses valeurs. Mais pour Nao c'était une main tendue qui s'offrait à elle...et qu'elle n'arrivait pas à attraper...


Le garçon l'invitait à le suivre. Cette fois ci, elle réussis à marcher en sa direction. Elle le suivit donc dans le château, lui faisant confiance. Mais elle ne savait pas du tout ce qu'elle était censée faire. Lui parler? Le laisser tranquil? Elle mourait d'envie de lui demander son prénom. Elle avait aussi un tas de question à lui poser. Mais il était déjà très gentil de l'accompagner alors elle ne voulait pas le déranger encore plus. Comment savoir s'il avait envie de parler? Naomie était en train de se triturer l'esprit et rester assez en retrait. Après avoir parcourut plusieurs couloirs le jeune homme lui demanda:


Nao avait eu un sursaut car elle était encore perdu dans ses pensées lorsqu'il lui avait posé sa question. Elle aurait pu être enchantée qu'il lui pose cette question. Il avait engagé la conversation de lui même, ce qui permettait à Naomie de ne plus se torturer les idées à savoir si elle devait le faire ou non. Mais son ton ne lui avait pas vraiment plu. Il avait changé sa façon de parler plusieurs fois sur les quelques phrases qu'il avait prononcé. Naomie avait l'impression qu'il voulait caché ses sentiments et que pour cela, il préférait changé de ton. Ici, il avait pris un air sérieux qui en disait long sur le reste de la conversation. Peut être des remontrances? Naomie ne voulait pas se laisser faire. Elle ne l'avait obligée à rien et il l'avait aidé de son plein grès. Il ne connaissait rien sue elle et sur ce qu'elle avait subi jusqu'à maintenant alors il était hors de question qu'il se croit supérieur parce qu'il était plus vieux.
En cherchant comment elle allait répondre, Naomie remarqua que tous les élèves les suivaient des yeux lorsqu'ils passaient devant. Cela lui parut étrange. Mais comment savoir ce qui était étrange ou non ici? Peut être que les premières années n'avaient pas le droit de rester avec des élèves plus vieux? Ou alors les filles avec les garçons? Ou les élèves des différentes maisons ne devait pas se côtoyer? Non ça ne pouvait pas être ça puisqu'elle rencontra un groupe d'élève composé de personnes de maisons différents et de filles et de garçons. Après tout, elle s'en moquait. Si elle faisait quelques choses de mal, elle aurait toujours l'excuse du débutant! C'est pourquoi elle se tourna vers le Serpentard, le regarda dans les yeux et lui servit son plus beau sourire:

"Je m'appelle Naomie June. Et toi?"

Naomie comprenait enfin pourquoi tout le monde les regardaient. Du moins, elle croyait comprendre... Albus lui avait dit d'éviter les Serpentard. Et il semblait gêné de se balader avec elle, elle croyait donc que les élèves de Serpentard étaient mis en retrait de tous les autres. Albus était gêné de se promener avec elle parce qu'il la mettait dans une mauvaise situation. Elle comprenait mieux que personne ce que les Serpentard ressentaient d'être rejetés par les autres. Elle l'avait vécu toute sa vie.

"Moi je te trouve très gentil. Je me fiche de ce que pensent les autres. Si on ne laisse pas les Serpentard nous montrer leur gentillesse, on ne la verra jamais. Même s'il y a une rivalité entre les différentes maisons, elle n'est due qu'aux évènements passés je suppose. Tu es très gentil Albus et je me moque de tous les autres. Mes parents ne m'ont pas parlé de Poudlard parce qu'ils n'y sont jamais allé. Ou peut être mon père...Je...je ne sais pas en fait, je ne l'ai jamais connu..."

Elle lui avait dis ça en adoptant un regard très sérieux. Ils arrivaient devant les escaliers et elle commença à paniquer légèrement. Ces escaliers lui en avait fait voir de toutes les couleurs une bonne heure plus tôt et elle avait vraiment peur de les reprendre. Mais elle faisait confiance à ce jeune homme qui semblait bien solitaire et qui pourtant était venu l'aider. Elle se tourna vers lui avec un grand sourire enjôleur:

"En plus, je trouve trop prénom très beau et très original!"

Après tout, c'était vrai. Elle n'avait jamais entendu un tel prénom. Et puis, même si les élèves de sa maisons trouvaient cela honteux de rester avec un Serpentard, elle s'en moquait complétement. Albus l'avait aidé et il avait été gentil avec elle alors elle se fichait de ce que les autres pouvaient penser.


Naomie avait envie d'aider Albus. Mais du haut de ses 11 ans, que pouvait elle bien faire? De plus elle n'était qu'en première année et c'était plutôt elle qui avait besoin d'aide pour l'instant...Elle réfléchissait donc à ce qu'elle pourrait faire pour le remercier. Il était hors de question de le mettre dans l'embarras. Peut être lui offrir un petit cadeau? Elle avait encore beaucoup d'argent dans sa petite bourse. Oui mais elle ne savait pas où elle pouvait acheter quelques choses. Et puis, elle ne connaissait pas assez Albus pour savoir ce qu'il lui ferait plaisirs. Elle savait cuisiner. Et lorsque quelqu'un n'allait pas bien, elle lui faisait des chocolats ou des cookies.


Et à ce moment là, elle se rendit compte que sa phrase était complétement sortie de son contexte et que ça ne voulait rien dire. Elle rougit d'un seul coup.


Elle baissa la tête en revenant à la réalité. Pourquoi un garçon plus vieux qu'elle voudrait manger ses cookies alors qu'il avait surement d'autres amies qui lui en faisait de bien meilleurs que ceux de Nao!!

Naomie était extrêmement embarrassée. Elle avait compris l'inverse de ce qu'il fallait comprendre. Alors qu'elle suivait Albus d'escalier en escalier (elle commençait à comprendre le système) il lui avait expliqué que c'était les Serpentards qui était plutôt du genre à mettre les autres de côté voir à les ridiculiser. Mais elle avait du mal à assimiler cela en ayant Albus à ses côtés.
Enfin, ils arrivèrent dans le hall d'entrée. Naomie aperçut les portes de la Grande Salle, presque vide à cette heure.
Que faire? Que dire?
Il l'avait aidé à descendre et à trouver son chemin. Et maintenant ils allaient se séparer et pour ne pas se faire embêter par ceux de sa maison Albus allait surement l'ignorer jusqu'à la fin de l'année. Naomie quand à elle n'était pas prête d'oublier le premier élève à lui avoir tendu la main à Poudlard.

"Je te ferai quand même des cookies. Et si tu n'en veux pas, je les mangerai."

Elle avait dit ça d'un air triste. Elle aurait du être contente d'être enfin à destination et de pouvoir aller manger. Mais savoir qu'elle ne reparlerai peut être plus jamais à Albus lui fendait le coeur. C'était injuste ces histoires de rivalités! Pourquoi ne pouvaient ils être amis juste parce qu'il était à Serpentard? Du haut de ses 11 années, Nao avait compris qu'il ne faut jamais jugé quelqu'un sur ses différences. La couleur de peau, de cheveux, la différence de langage, d'âge, d'habitat, de famille, ne devaient jamais joué dans les relations. Si quelqu'un était gentil avec vous et qu'il vous aidait, vous devez simplement lui rendre la pareille, sans préjugés. Parce que tout le monde à un fond de gentillesse.


Elle avait peur de le retenir trop longtemps. Mais elle avait encore plus peur de se retrouver seule et de ne jamais le revoir.

"Si ce que pense les autres était si important pour toi, tu ne m'aurai pas accompagnée jusque ici. N'est ce pas? Au fond, tu es peut être à Serpentard pour d'autres caractéristiques que ceux des autres élèves de cette maisons, je ne sais pas. Mais si ce que tu dis envers les Serpentards et vrai alors tu es la preuve qu'il y a toujours une exception à la règle."

Si Albus la trouvait idiote, elle s'en moquait, elle savait que tout ce qu'il montrait en apparence, cachait un fond gentil. Il était très renfermé et solitaire, Nao le sentait. Et elle en avait déduit que c'était à cause de sa maison. Elle en vint à se dire que ce n'était pas juste de ne pas avoir le droit de choisir sa maison. Pour elle, les amis étaient aussi important que la famille. Et si on n'a pas d'amis sur qui compter, la vie est bien fade.

Naomie hocha vigoureusement de la tête. Albus lui offrait une chance de le revoir et elle en était très heureuse. Il l'avait aidé et elle n'avait pas l'intention de l'oublier.

"Je te promets de ne pas aller vers les Serpentards. Et je vais me faire des amis dans ma maison. D'ailleurs j'ai cours cet après midi alors je pourrais rencontrer tout ceux de mon âge!"

Elle ne savait pas quoi ajouter d'autre. Elle avait mémoriser le chemin afin de pouvoir retourner dans son dortoir le soir venu. Et maintenant qu'elle était au rez de chaussée elle pensait pouvoir trouver quelqu'un de son âge qui pourrait l'aider pour son cours de l'après midi.
Elle fit trois pas en direction de la Grande Salle. Puis elle se retourna vivement avec son plus joli sourire:

"Je vais devenir une élève modèle et tu seras fier de moi. Je n'embêterai plus les plus vieux que moi. Et quand je serai plus grande, peut être deviendra t-on amis? Merci pour ce que tu as fais. Bonne journée!"

Elle continua son chemin vers la Grande Salle. C'était peut être le fait de savoir qu'elle allait enfin manger ou alors le fait d'avoir l'impression de s'être fait un ami, en tout cas Nao était beaucoup plus rayonnante.Elle passa devant la grande porte d'entrée et jeta un oeil dehors. Le ciel était bleu et l'air était doux. Il faisait un peu frais mais Nao se promis d'aller jeter un oeil à l'extérieur lorsqu'elle aurait engloutit son propre poids en nourriture. Elle espérait retrouver la jeune Serdaigle qu'elle avait rencontré en coup de vent le matin même. Et elle voulait avoir le temps de visiter un peu l'école et le parc avant d'aller en classe de botanique....Après être sûre de savoir où se trouvait la salle de cours! Elle se mit à sautiller joyeusement, ses cheveux flottant derrière elle avec un éclat roux lorsqu'elle passa dans les rayons du soleil entrant par la grande porte. Elle entra avec joie dans la Grande Salle, prête à affronter cette nouvelle vie qui s'offrait à elle. Elle avait maintenant hâte de découvrir tout ce que cette école avait à lui montrer.