En sortant du taxi, l'homme lui attrapa le bras, pris son énorme valise et la tira très vite à travers toute la gare. Il s'arrêta deux seconde, ouvrit la valise, en sortit une robe de sorcier et la posa sur la caisse du chat. Il referma la valise et repartit à toute vitesse dans la gare. Naomie tenait tant bien que mal la caisse du petit chaton pétrifié. Elle suivait, sans trop savoir pourquoi, cet homme depuis deux jours. De toute façon elle n'avait rien à perdre et en plus, elle avait pu s'acheter de jolis vêtement, de très bonnes sucreries, et un magnifique chaton.
"Ferme les yeux!" Lui ordonna t'il.
Elle le fit instantannément. Lorsqu'elle entendit le sifflement d'un train à vapeur, elle rouvrit les yeux. Un magnifique train rouge se tenait sur un quai qui n'était pas là trente secondes plus tôt. Il sifflait et crachait sa fumée blanche, signe qu'il allait démarrer. Des centaines d'adultes embrassaient des enfants qui sautaient dans le train. L'homme lança la valise de Nao dans un wagon prévu à cet effet, il s’agenouilla ensuite devant elle.
"Ecoute Naomie, tu as du comprendre que ta vie avait changé maintenant. Ton père va reprendre ta vie en main. Crois moi, il t'aime par dessus tout et le fait que tu sois acceptée à Poudlard veut dire que tu seras une très bonne sorcière. Il pensait que tu serais une moldue comme ta mère mais sa joie a été immense lorsqu'il a apprit que tu devait te rendre à Poudlard. Il n'a pas pu venir s’occuper de toi lui même mais il te rencontrera aussi vite que possible.Je suis désolé, je n'ai pas eu le temps de t'expliquer ce qu'il t'arrive. Tu n'es pas la seule dans ce cas là et j'ai du aller chercher deux autres enfants hier comme toi. Mais ne t'inquiète pas, tout commence dans ce train..." Il la serra fort dans ses bras, lui donna un paquet et la poussa dans le train au moment où les portes se fermaient. Nao resta face à la porte un bon moment, la caisse de son chat dans les bras, la robe posée dessus, et son petit paquet dans la main. Le train prit une petite accélération et elle faillit tomber. Elle se résolut donc à chercher un endroit où s'assoir. De toute façon, elle ne pouvait pas sauter du train en marche!
Elle déambula donc dans le couloir du train. Tous les compartiments étaient occupés. Elle en trouva un où il n'y avait que deux personnes mais elle se sentait incapable d'entrer là dedans et de parler à ses deux personnes qui semblaient bien se connaître. En effet, il agitaient des baguettes de bois l'un vers l'autre et s'envoyaient de l'eau ou des fleurs avec!
Désespérée, elle finit par s'assoir par terre, entre deux compartiments. Elle ne pouvait pas se résoudre à entrer dans un de ces compartiments et parler avec toutes ces personnes qui semblaient savoir où elles allaient! Elle se sentait vulnérable et des larmes commencèrent à couler le long de sa joue.
Durant toute sa vie, elle ne s'était jamais plaint. Elle était rejetée pas sa mère depuis sa naissance, elle n'avait jamais connu son père, elle n'avait jamais eu de vrais amis, mais au moins, elle avait toujours été dans un monde qu'elle connaissait! Tout ce qu'il lui arrivait depuis deux jours la dépassait. Elle ne savait pas où elle était, elle ne savait pas où elle allait, elle ne savait pas qui étaient tous ces jeunes dans ce train, et elle ne savait même pas si elle avait le droit de leur adresser la parole.
Tout ça était beaucoup trop pour elle. C'est comme ça que Nao se retrouva recroquevillée entre deux compartiments, la caisse de son chat sur ses genoux, et qu'elle se mit à pleurer silencieusement.... Elle avait besoin d'aide, mais elle ne savait pas vers qui se tourner.