Il se fait traité de "Lopette", elle est considérée comme sadique. [ Adèle P. ]

Il était très rare de me voir dans les rues de Près-Au-Lard vous diraient les élèves de Poudlard. Après tout, Pré-Au-Lard c'était un endroit où les élèves se retrouvaient entre amis bien sociables ils étaient, et moi... ben on ne pouvait pas dire que j'étais le plus sociable de tous, ça c'était clair.
Alors pourquoi ? Pourquoi est-ce que j'étais justement entrain de marcher dans les rues de Près-Au-Lard, avec l'air de savoir exactement ce que je voulais ? Pour savoir, il fallait me connaître un peu plus. Bon... il était vrai qu'il était difficile de me faire cracher le morceau sur certains points de ma vie, et que le point qui nous intéressait n'était pas vraiment le plus important, mais bon...
Bon... je vais vous le dire : J'étais un grand friand de sucreries. Non, mais sérieusement, on pourrait croire que s'en était une maladie si on mettait dans un sac le nombre de bonbon que je pouvais manger en une semaine. Bien sûr, je savais rester discret, et était capable de gérer mon stock pour ne pas être en pénurie une semaine après en avoir acheté. C'était sûrement pour cela que tout le monde se demandaient tout le temps ce que je fichais à Près-Au-Lard tout seul.
Bon, tout ça pour dire que je me dirigeai vers la boutique Honeydukes, qui était bien ma préférée entre toutes - si l'on ne comptait pas la boutique d'oncle George, parce que là c'était plus que magique ! ( surtout qu'il y avait aussi quelques friandises ) -.
Habillé d'un jean noir, de Converses vertes, d'un large gilet gris, d'un T-shirt blanc caché par l'écharpe de ma maison, je serrais mon portefeuille dans ma poche droite avec attention, mais aussi avec un petit sourire, assez content d'aller faire mes petites provisions.
Comme vous l'auriez remarqué, j'étais plutôt de bonne humeur. Je m'étais levé ce matin d'une nuit que j'avais passé d'une traite sans cauchemars, sans rêves. J'avais eu mon petit-déjeuné préféré, soit des pankakes au sirop d'érable, avec un jus de citrouille, et du bacon aux oeufs fris - oui, je m'étais fais plutôt plaisir ! -. J'avais passé un peu de temps avec Scorpius , seul et donc sans Mark ce qui était plutôt agréable. Je n'avais croisé ni Vanille, ni Juliette, ce qui me cassa pas le moral bien au contraire. J'avais parlé avec quelques cousins cousines avant de manger. Pour finir, j'en revenais aux futures friandises que j'auras acheté.
Franchement, j'étais sûr que cette journée ne pourrait pas tourner mal. Comme quoi, il ne fallait pas parler trop vite !

Je revenais de mes achats. J'étais entrain de marcher dans les rues de Près-Au-Lard, dans le but de direct-chef retourner à Poudlard m'isoler derrières les rideaux de mon lit baldaquin pour y manger seul et tranquille quelques bonbons fraichement achetés. D'ailleurs, ces bonbons, j'étais justement entrain de les ranger dans mon sac, mais... peut-être pas assez vite qu'il ne l'aurait fallu :

" Salut. "

Je fis un sursaut lorsque je vis le visage d'une fille apparaître à mes côtés, sans même l'avoir entendu au préalable - ça m'apprendra à rêvasser. -. Dans mon sursaut, je fis tomber l'énorme paquet de bonbons que le m'empressai de ramasser.


Elle était à présent postée devant moi, le regard plutôt neutre, comme à son habitude. Bon sang... comment elle me mettait mal à l'aise cette fille...
Adèle, Adèlaïde de son prénom complet, Pavlov, une Serpentard d'une année de moins que moi, et par un drôle de miracle, elle fait partie des meilleures amies de ma soeur. Bizarre hein ? D'après Lily, c'était parce qu'elles s'étaient parlé avant la répartition qu'elles avaient pu un jour vouloir s'entendre. En tous cas c'était une explication logique pour expliquer cela. Mon lien avec moi ? Je dirais qu'elle m'aime bien, enfin... à ça façon, ce qui ne me rendait pas plus à l'aise avec elle. Quand je disais à sa façon, c'était d'une façon très sadique qu'elle me répétait sans cesse que je n'étais qu'une "lopette" chez les Serpentards. Elle me prouvait presque tous les jours que je n'étais qu'un nul, pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de venir me le dire. Comment je savais qu'elle m'aimais bien ? : Lily, tout simplement. Mais à vrai dire tout ce que je savais c'était qu'Adèle ne me détestait pas, et pour quelqu'un comme moi, c'était comme si elle m'aimait bien après tout. Enfin... ouais.
De taille moyenne, elle n'était pas très loin de ma propre taille, je remerciai le fait qu'elle soit plus jeune pour qu'elle reste d'une taille inférieure à la mienne, malgré le fait que j'étais plutôt petit pour un garçon de mon âge. Après tout... elle me mettait déjà assez mal à l'aise comme ça, il ne fallait pas que la nature en rajoute... Bref. Son regard gris-bleu me fixait sans gêne sans culpabilité de voir à quel point qu'elle me rendait "lopette" que d'habitude. Malgré ça, elle restait une fille aux origines Russes très jolie, même si ce n'était pas ça qui la rendait intimidante.


Je finis par de nouveau relever les yeux sur elle.

" Tu... tu n'es pas avec Lily ? "

J'espérais qu'elle le soit. Je ne voulais pas rester seul avec elle. Bien sur que je ne lui ferais pas faux bon, c'était justement ça qui m'inquiétait... J'étais trop gentil, trop timide pour lui demander d'arrêter de me critiquer et de me laisser tranquille...

Lorsque je lui demandai si elle n'était pas avec Lily, je vis sur son visage que j'allais sûrement recevoir des critiques sur ma question idiote. Avec mon regard anxieux, j'attendais le moment où elle le ferait. Pourtant, ce moment n'arriva pas. Elle se contenta de me répondre tout simplement que non, mais qu'elle la cherchait. Elle en profita pour me demander si je ne l'avais pas vu.
Il était vrai que je n'avais pas vu Lily aujourd'hui. Bon... il fallait avouer que je n'étais pas du genre à chercher ma petite soeur dans tous les coins de Poudlard. C'était limite si je préférais être seule que de chercher les gens partout, même les membres de ma famille. Enfin... c'était surtout parce que je n'aimerais pas que ma présence soit un boulet qu'ils douvent tirer et supporter lorsqu'ils sont tranquillement avec leurs amis. C'était en tous cas pour cette raison que j'étais seul aujourd'hui, enfin... plus aussi seul à présent.

Je devais avouer que même si son caractère me mettait mal à l'aise, son physique lui était réconfortant. Ouais, bizarre comme formulation... surtout qu'Adèle avait une beauté froide plus que réconfortante. Pourtant, c'était sûrement mon genre de fille pour que je pense ça... Après tout, le teint de porcelaine se retrouvait aussi sur Juilette, tout comme les longs cheveux bruns. Enfin... je ne voyais pas trop ce qui me prenait de les comparer toutes les deux. Elles n'avaient pas chose à voir. Après tout, Adèle était une des meilleures amie de ma soeur, et Juliette, ben... c'était celle à qui j'avais lancé mon coeur mais qu'elle ne prit jamais la peine d'attraper. Non, rien à voir.

" Bon, sinon, tu comptais faire quoi ? "

Maintenant qu'elle était là, je savais qu'elle n'était pas prête de me lâcher. Elle la si digne Serpentard cherchant à tous prix à me faire changer, à me rendre digne à mon tour. Bon sang... et dire que j'avais un an de plus qu'elle, pourtant, j'étais plus intimidé qu'un gosse. Il fallait avoué que je n'étais qu'une lopette et que ça ne me ferait pas de mal une petite mise à niveau...

Ce fut positivement qu'elle me répondit à ma proposition d'aller boire quelques chose aux Trois Balais. C'était étonnant de ma part d'être sûr de la réaction de quelqu'un, je m'étais bien douté qu'elle accepterait. Dès qu'elle me voyait, elle avait beau toujours chercher à me répéter tout ce qu'il n'allait pas chez moi, il fallait vraiment tout un monde pour qu'elle me laisse tranquille. Oh, ce n'était pas comme si je n'acceptais pas sa compagnie, non, sinon je ne l'aurais pas "invité" à venir boire quelque chose avec moi. Comme je le dis tout le temps, c'était parce qu'en général, j'étais toujours gêné en compagnie des autres et qu'avec Adèle, c'était encore pire... Encore une fois, elle avait beau être plus jeune que moi, elle avait une force de caractère bien supérieure à la mienne. Je pouvais dire que je pouvais l'envier car c'était en partie vrai : elle était une digne Serpentard et savait se faire respecter au sien de cette maison, comme son jumeau d'ailleurs. Oh... je n'étais pas sûr qu'il m'apprécie celui-là, même ce ne serait-ce qu'un peu. Enfin, je trouvais ça normal moi ; il était comme la majorité des Serpentards - même si c'était de moins en moins le cas cet an-ci. -.
Sur ce, nous nous dirigions vers les Trois-Balais où j'avais laissé un silence de mort s'installer entre nous, jusqu'au moment où Adèle me demanda si je préférais le chocolat-chaud ou la bièraubeurre. Comme à mon habitude, quand j'étais comblé dans un silence - pour moi les silences gênants n'existaient pas ; je laissais trop facilement un silence s'installer quand j'étais avec quelqu'un pour me sentir gêner par ça, après tout, j'étais déjà assez gêner par les gens pour l'être des simples silences -, j'avais légèrement sursauté lorsqu'elle prit la parole pour me demander ça. Et comme d'habitude, je buttais sur les mots avant de répondre :

" Euh... je... Je ne s-sa-is pas trop. A vrai-vrai dire je dis à-à ma mère que je préfère le chocolat, mais en réalité, je pré-fère la bièraubeurre. "

Bon sang... depuis que j'avais un peu plus confiance en moi, j'avais tendance à faire de l'humour, enfin... si on pouvait appeler ça comme ça. Mais malheureusement, je n'assumais même pas ça. Mes joues se mirent à rougir et pour essayer de lui faire oublier mes essais de "mec sociable", j'ajoutai :
Je passai ma main sous mon échappe pour la caresser un instant ma nuque, en détournant bien mon regard d'Adèle. Je sentais les reproches venir, mais qui savait : c'était peut-être mon jour de chance. Après tout, depuis toute à l'heure, elle n'avait encore rien dit de négatif sur moi. C'était un bon début pour me dire que c'était peut-être aboli. Enfin... je me faisais sûrement trop d'espérances...

Et ben, à croire que ce n'était pas réellement mon jour de chance aujourd'hui . Moi qui pensait qu'Adèlaïde était dans ces meilleurs jours, il s'était avéré qu'en réalité, elle cherchait juste le meilleur moyen pour me casser de nouveau bien comme il faut. Enfin... ça m'apprendra à essayer de faire un peu d'humour sans en être réellement capable vu ma faon de parler et ma façon de me tenir.
En faisant comme si elle n'avait pas compris la subtilité de mon humour, elle afficha un sourire en coin et son regard en disant long sur ma crédibilité et sur ma façon d'être : "Espèce de gros nul" pus-je lire dans son regard. Je baissai une nouvelle fois les yeux en répondant d'une voix frêle et pas du tout affirmée :

" C'est... c'était une blague... "

Nous arrivions aux Trois Balais. L'ambiance y était plus chaude que dehors, mais elle était aussi plus joyeuse et plus cool que moi - une évidence même ! Tout était plus cool que moi de toute façon -. Nous nous installions à une table, où nous attendions le chocolat d'Adèle et ma Bièraubeurre. Un silence s'était installé, et ça me mettait mal à l'aise. On pouvait dire que je n'osais même plus dire quoi que ce soit par peur de me faire clasher. Enfin... comme s'il ne suffisait pas de me voir les joues roses comme un idiot devant un verre de Bièraubeurre. J'avais vraiment l'air pathétique. J'aurais vraiment aimé qu'elle m'aime bien, enfin... qu'elle m'accepte comme j'étais. Après tout, elle était une grande amie à ma soeur. Puis... je devais avouer que je la trouvais intéressante, comme j'avais pu trouvé Juliette Romay intéressante autrefois. Bizarre hein ? Pas vraiment. J'aimais bien trouver quelqu'un à la hauteur pour parler cours et tout. Je ne me pensais pas meilleur que les autres, bien au contraire, mais j'avais au moins ça dans la vie : j'étais brillant, un élève studieux et modèle, un jeune sorcier qui était voué à devenir un grand sorcier plus tard. Enfin... c'était l'avis de beaucoup, mais j'étais bien trop perturbé par ma vie social pour réellement me rendre compte que j'étais vraiment doué en magie...
Je la vis détourner son regard. En le suivant, je remarquai la présence de ma soeur Lily au loin entrain de rire avec des amis à elle, beaucoup de Gryffondors à ce que je voyais, mais pas que. Je crus même reconnaitre un Poufsouffles. Bref, Adèle avait attarder son regard sur elle, pourtant, elle ne bougea pas d'un poil.

Elle posa son regard, me rendant de nouveau tout chose. Elle avait un regard à en glacer le sang, mais... pas du mauvais côté. Ce que je voulais dire par là qu'elle était capable de faire preuve d'une tellement intensité dans ses regards que ça pouvait en rendre plus d'un tout... chose, ouais, il n'y avait pas vraiment d'autre mots. La rougeur de mes joues s'intensifia. Je voulus ajouter quelque chose, mais de nouveau je me mis à bégayer :

" Je... en-en tous-tous cas, je pense que tu t'a-amuserais plus avec eux qu'a-avec moi. "

Ce n'était pas faux, que mon visage témoignait de cette dureté que j'avais envers moi-même. Mon visage prit cet air de honte envers moi-même, la même honte que j'avais en m'acharnant sur les mannequins à mon effigie lors de mes entrainements à la magie noire avec Scorpius. Je me détestais, et des fois, ça pouvait se voir sur mon visage habituellement anxieux pouvant, comme maintenant, montrer une certaine forme de colère.