C’était un janvier bien froid encore cette année. Toute l’école était recouverte d’un épais manteau blanc. Ce que je préférais, c’était lorsqu’il y avait un beau ciel bleu, l’atmosphère était souvent glaciale. Une atmosphère parfaire en somme. J’avais l’impression de me fondre dans ce paysage de glace. La journée passa tranquillement, je suivais mes cours habituels, rien de nouveau sous la lune. La nuit était tombée lentement sur Poudlard, les écoliers étant rendus dans leurs maisons respectives. Les couloirs étaient devenus sombres, je marchais dans l’obscurité la plus totale. Du moins au début pour passer le plus inaperçu possible. J’avançais telle une ombre, me faufilant entre les piliers pour ne pas me faire attraper. Après sept ans d’escapade nocturne, je connaissais les moindres recoins sombres que recelait l’enceinte de Poudlard. J’arrivais sans peine au sixième étage au niveau de la salle sur demande. Je fus surprise de trouver une porte légèrement entre ouverte à la place du mur habituel. Un inconscient ou tête en l’air qui avait pénétré dans la fameuse salle sans avoir pris la peine de vérifier si celle-ci était bien close après son passage. Je me demandais bien qui se cachait là, enfin si le mot caché était le bon terme étant donné les circonstances. Je me glissais à l’intérieur de la salle en prenant grand soin de refermer derrière moi. J’entrais dans une grande pièce sombre et peu accueillante. De grandes étagères emplissaient l’espace, telle une immense bibliothèque, et semblaient partager la salle en deux parties. J’avançais silencieusement et m’approchais d’une étagère pour lire les titres des ouvrages sur leur reliure. Ils étaient presque aussi sombres que la pièce qui les contenait. Je poursuivais ma marche pour me retrouver dans un coin sombre que je demandais à la salle de créer pour espionner en paix. Quand je fus dans mon refuge d’obscurité mes yeux se posèrent sur une silhouette qui m’était familière. C’était celle de Scorpius, un garçon de ma maison. Un fin sourire se dessina sur mes lèvres. Après quelques instants je sortais de ma cachette.
La moindre des choses lorsqu’on veut pratiquer la magie noire illégalement et en toute tranquillité, il faut fermer correctement la porte derrière soi.
J’attendis qu’il se retourne pour lui adresser un sourire en coin.