Sans ça, nous nous sentirions bien trop seuls... [ PV : Dominique W. ]

Ces derniers, j'avais de drôle de pensés, enfin... surtout de drôle de rêves. Malheureusement, ça ne me rendait pas plus heureux. Non, non, ce n'était pas des cauchemars, bien au contraire. En le réveillant ce matin, j'avais un sourire aux lèvres, ce qui était plutôt étonnant de ma part. Sourire comme ça, sans avoir commencer la journée... Bref. Je n'étais pas sûr de parfaitement me rappeler de ce rêve, tout ce que je savais, c'était que je devais avoir l'âge actuel de James, et que je me baladais dans les couloirs de Pouldard, une fille au bras. Je ne pourrais pas entrer dans les détails, mais ça restait quelque chose d'étrange à mes yeux, même si à première vue, ça m'avait fait sourire.
Je n'étais pas fait pour aimé, enfin.... non pas exactement. On pourrait plutôt dire que j'avais un peu de mal à tomber amoureux. Je n'avais aimé qu'une seule fille dans ma jeune vie après tout. J'avais 14ans, et à 14ans, James avait déjà une liste des filles avec qui il était déjà sorti, avec qui il avait eu une relation amoureuse, et moi je restai bloqué sur un premier chagrin d'amour. Non... je ne parlais pas de Vanille. Là, je préférais pas y penser, parce que j'avais été qu'un idiot de lui avoir tant fait de mal. Je pensais bien sûr à Juliette Romay, cette Serdaigle éperdument amoureuse de mon frère ainé, que j'avais moi-même aimé.
Là, assis sur un des banc du Parc de Poudlard, je pensais à elle, avec un boule au ventre. Ca faisait un moment que je n'avais pas pensé à elle d'ailleurs. Il était vrai que ces derniers temps, j'essayai surtout de me remettre de ma rupture avec Vanille, essayant éperdument de me dire que j'avais bien fait, que je n'étais pas un salaud briseur de coeur. Lily m'avait affirmé que je ne l'étais pas, ce qui était déjà bien, mais la culpabilité avait continué à me ronger. A présent, j'allais mieux. Après tout, des semaines s'étaient passées depuis le Bal de Noël. - Note à moi-même : Je n'y remettrais plus jamais les pieds, que ce soit ce bal ou un autre... ce n'était vraiment pas fait pour moi. -. Malheureusement, ne plus penser à Vanille me rappelait à quel point j'avais souffert d'être un jour tombé amoureux. Alors... Pourquoi diable avais-je souri ce matin en émergeant de ce fameux rêve ?!
Je regardais l'horizon, faisant abstraction de tous ces élèves heureux, qui jouaient, s'aimaient, s'embrassaient, riaient... Aujourd'hui, c'était bien mon frère que j'aurais voulu croisé. J'aimerais bien qu'il me donne un peu d'attention en ce moment. Enfin... à croire qu'il était bien trop occupé en ce moment. Orf... je ne lui en voulais pas. Après tout, qui irait défaire ses projet pour moi, dans cet état qui plus est ?! J'en voudrais à personne de ne pas le faire.
Au moins, en ce moment, j'étais plutôt content de ma position de Serpentard. Plus le temps passait, plus les Serpentards avaient de l'estime pour moi. C'était déjà ça. J'affichai un instant un petit sourire, un peu mélancolique malgré tout. J'avais beau avoir envi de voir mon frère, je savais très bien ce qu'il me dirait : " Trouve toi une fille sympa, Al' ! Ne pense pas à tomber amoureux, prend juste du bon temps ! ". Hum... plus facile à dire qu'à faire quand on s'appelait Albus Severus Potter, et non James Sirius Potter. Si j'avais laissé tomber Vanille, c'était bien parce que je me sentais bien trop coupable d'être avec elle, alors que je n'étais pas totalement amoureux d'elle - si on ne compte pas le fait que Scorpius m'y avait légèrement poussé... -. Malgré tout, je ne pouvais nier que j'aimerais bien tomber amoureux de nouveau, même si ça me faisait peur...
Je baissai mon regard émeraude sur mes mains qui s'enlaçaient. Habillé de mon uniforme de Serpentard, je devais faire pitié, là tout seul. Jusqu'au moment où je sentis une présence en face de moi. Je relevai alors la tête tout doucement, accentuant mon sourire en fonction que la personne s'avançait vers moi.



Dominique ? C'était ma cousine, fille de mon Oncle Bill et de ma tante Fleur. Elle avait deux ans de plus que moi, mais tous les deux on s'entendait plus que bien. Vous pourriez dire : " Mais avec quel membre de ta famille tu ne t'entends pas plus que bien ? ". Ce n'était pas faux... mais avec Dominique, c'était différent. Nous avions quelque chose en commun ; Nous préférions de loin notre famille aux gens en général. Avec Dominique, j'étais toujours sûr que lorsqu'elle me verrait, elle viendrait vers moi. Je pouvais toujours compter sur elle.

Elle avait l'air contente de me voir, comme si elle m'avait cherché partout. J'en fus content, mais j'avais toujours dû mal à imaginer que quelqu'un puisse faire tout Poudlard juste pour me parler, même ma cousine, même Dominique. Sûrement à cause du fait que je n'étais pas particulièrement fan de ma personne, surtout en ce moment que j'allais à l'encontre des principes de mon propres père, celui que j'admirais tant, celui dont je voulais tant qu'il soit fier de moi. Pourtant qu'est-ce que je me sentais bien en ce moment dans ma salle commune, parmi les Serpentards. De plus en plus venaient me parler, me dire bonjour sans mauvaise intentions. Malheureusement, ça rendait les autres maisons plus perplexe. Beaucoup de ceux qui me disaient bonjour autrefois me snobaient de plus en plus. Orf... à croire que je ressemblais de plus en plus au commun des Serpentards.
Elle me demanda si j'avais passé une bonne semaine. A vrai dire, ça faisait longtemps que je n'avais pas été aussi bien. Je ne pensais plus à Vanille, malgré le fait que je pensais à Juliette, j'avais des ami, et même que Mark commençai de plus en plus à être habitué à ma présence dans son duo avec Scorpius. Malgré quelques chocs avec les Gryffondors en colère de me voir de moins en moins digne de mon père, je me sentais plutôt bien. De toute façon, j'avais déjà connu bien pire ! J'avais donc envie de lui dire que tout allait bien, pourtant je ne pouvais le faire avec Dominique. Elle était bien celle qui me connaissait le mieux depuis que j'étais arrivé à Poudlard. Elle était la seule au courant pour mon ancien amour pour Juilette Romay et de mes intentions de lui avouer avant qu'elle finisse par me dire qu'elle était tombée amoureuse de James. Par contre, je ne lui avais pas parlé de Vanille, mais bon... cette histoire avait dû déjà faire le tour de Poudlard, et je n'avais pas envi d'en parler.


Je lui fis un petit sourire, qui semblait sincère malgré tout. Je n'avais pas beaucoup de mal à me sentir à l'aise avec elle, sachant qu'elle était la mieux placé pour comprendre que c'était plus dur que s'en avait l'air de se lier aux autres. D'ailleurs, si elle était là, avec moi en ce moment même, c'était sûrement parce qu'elle n'avait pas supporter d'être avec les autres aujourd'hui.


Alors... ? Que s'était-il donc passé ? Quelque chose de précis, ou s'usure, tout simplement ? Je la regardais avec attention, en attendant sa réponse.

Dominique et moi, nous étions très proches parce que nous savions à quel point ce n'était pas toujours évident de se lier aux autres. Malgré tout, nous avions une vision toute à fait différente des autres. Personnellement, j'étais dû genre à être intimidé, me sentant inférieur. Pour ce qui était de Dominique, je pouvais dire, en quelques sortes, que c'était l'inverse. Elle, elle était plus du genre à considéré que les autres étaient trop inintéressants. Elle n'était pas naturelle avec eux parce qu'au fond elle ne voulait pas se lier aux autres. Je savais, donc, que si elle m'avait cherché dans tout Poudlard, c'était bien parce qu'elle avait saturé. Ce n'était pas les autres qui la rejetaient, c'était elle qui les rejetait. Ce fut sûrement pour cela que j'avais insité pour savoir si elle allait bien, et sa réponse valida mes inquiétudes.

" Ouais, ben en ce moment ça va. C'est ce qui compte, non ? "

C'était bien ce que je pensais. Elle allait de nouveau beaucoup mieux parce qu'elle était avec moi, son cousin, mais elle avait dû se sentir mal avec les autres pour en arriver là. Malgré ça, je n'eus le temps de lui demander de me dire ce qui s'était passé qu'elle me dit :

" J'ai su ce qui s'était passé avec Vanille, Pourquoi tu ne veux pas m'en parler, je veux dire tu dois être triste, non? Mais...si tu ne veux pas m'en parler, ce n'est pas plus grave que ça, c'est tes affaires...Mais si tu tiens a m'en parler je peux écouter. "

Elle était si prévenante avec moi, si gentille. Elle ne pensait même pas à me demander ce qui s'était passé. Elle voulait juste savoir si je voulais en parler. Bien sûr, avec n'importe qui, j'aurais été silencieux, j'aurais dit l'essentiel sans pour autant entrer dans les détails - et encore... -. Avec Dominique, c'était différent. Je savais que je pouvais lui parler de ça. Je me demandai même pourquoi je n'avais pas pensé à elle avant de vouloir en parler avec James. Peut-être pour avoir un avis de garçon... je ne savais pas réellement si c'était pour ça mais bon...


Je regardai ensuite autour de moi. Je ne voulais pas voir quelqu'un nous écouter en traitre. C'était quand même vachement personnel... Ca avait l'air bon.

"Je ne comptais pas sortir avec Vanille Oerba, Dominique... c'est arrivé comme ça. Elle a su... trouvé les mots. Enfin, tu sais que depuis ce qui s'est passé avec Juliette... "

Je marquai un temps de pause. Cette cicatrice était entrain de se rouvrir alors que celle de ma culpabilité était entrain de se cicatriser.

" Elle m'a comparé à James. Elle m'a dit qu'elle me préférait, que j'étais bien mieux que lui. Je crois... que c'est ça qui a fait pencher la balance. "

Je n'avais pas de mal à parler de moi. Je n'avais pas peur d'être juger, jamais Domnique ne me jugerait.

" Je te jure que j'ai essayé de tomber amoureux d'elle. Elle était super cette fille, mais... "

Je ne pus finir, mais je savais que ma cousine m'avait comprise. J'avais le regard rivé sur mes genoux, le regard légèrement anxieux.

" Puis... sortir avec un Gryffondor n'arrangeait pas ma cohabitation avec mes camarades Serpentards... "

Ca, j'en avais pas parlé à Lily. Je savais qu'elle m'en aurait voulu d'entrer dans le jeu des autres Serpentards qu'elle méprisait tant... Dominique était assez sage pour aller au delà de ça. Enfin... je dirais que c'était plus une histoire que quelque soit la maison, elle n'était bien avec personne d'autre que les membres de sa famille. Je restai donc silencieux, en attendant qu'elle me dise quelque chose, n'importe quoi...

Dominique me laissa parler, sans m'interrompre. C'était bien ce que j'aimais chez ma cousine, c'était qu'elle était toujours à mon écoute, et semblait toujours intéressée par ce que je pouvais dire ou ressentir. Peut-être parce que j'étais pareil avec elle, mais c'était surtout parce qu'on ne pouvait se juger mutuellement ; on était un peu pareil.
Comme je m'en étais douté, lorsque j'essayai de lui dire que je n'étais pas capable de me forcer à aimer, elle finit ma phrase par un :

" Mais on ne peut pas forcer l'amour. "

Je ne pus m'empêcher de lui sourire de gratitude, mais pourtant, c'était bien celle que je connaissais qui pouvait mieux me comprendre sur ce point. Elle avait passé la vie à sortir avec des garçons sans jamais âtre capable d'en tomber amoureuse. Après tout, elle le pouvait. Elle était une jeune femme vraiment belle, et d'un caractère qui était capable d'attirer les garçons avec une certaines facilité, mais il y avait bien un seul point de différence qu'on avait tous les deux, c'était que moi j'étais déjà tombé amoureux...
J'ajoutai ensuite le fait que si j'étais resté avec Vanille, j'aurais perdu toute chance d'être apprécier dans ma maison. J'avais osé, parce que je savais que je pouvais tout lui dire. Après je ne savais pas trop ce qu'elle en penserait. Je restai donc en suspens, jusqu'au moment où elle m'affirma que j'avais fait le bon choix. Je ne pus m'empêcher de me sentir soulagé.

" Merci... Tu es la première à qui je parle de ce point. Je suis content que tu comprennes. "

De toute façon, connaissant Dominique, elle s'en fichait de ces histoires de maison. Elle, elle n'aimait pas vraiment les gens en général, alors elle avait tendance à mettre tout le monde dans le même lot, et à juger les gens pour ce qu'ils étaient et ce qu'ils faisaient plutôt que par des histoires de maisons à Poudlard. C'était bien ce qui la différenciait du reste de notre famille. D'ailleurs...


J'étais légèrement honteux de ne pas faire confiance aux autres, mais bon... ce n'était pas vraiment une question de confiance, mais plutôt que je ne voulais pas qu'on m'en veuille dans ma propre famille que j'aimais tant, pour une erreur que j'avais commis en sortant avec Vanille...


Après tout, si j'avais été aussi courageux, j'aurais été chez les Gryffondors, ce qui m'aurait simplifié la vie, et rendu fier plus d'un membre de notre famille, et si j'avais été aussi séducteur que lui, je n'aurais jamais de problème avec les sentiments, puis... je saurais me faire des amis...

Comme je m'en doutais Dominique m'assura qu'elle ne parlerait pas qu'en vérité j'avais fait le choix de laisser une Gryffondor en partie pour avoir plus de chance d'être accepté par mes camarades Serpentards. Je ne savais même pas pourquoi je lui avais demandé de ne pas le faire. Je savais très bien qu'elle n'aurait pas eu envie de le faire. Elle savait à quel point James et Lily, surtout James, avaient des a priori sur les Serpentards en général, même s'ils savaient que je n'étais pas comme eux. Mais en vérité, je voulais en être sûr parce que je ne voulais pas que mon père le sache... Même s'il était bien plus tolérant de ce côté là, j'avais peur qu'il s'inquiètes pour moi, et qu'il finisse par savoir que je me plongeais petit à petit dans la Magie Noire, et que plus je pratiquais, plus je prenais du plaisir à me sentir plus sûr de moi, moins... "lopette". Mon père avait toujours été fier de moi, même lorsque j'avais été réparti chez les Serpentards, mais savoir que je partiquais la magie noire pourrait entraver ce que je voulais : qu'il soit à jamais fier de moi, le fils part part de la famille.
Je lui avais souris un instant, lorsqu'elle m'affirma qu'elle ne dirait rien de peur de voir une gueguerre se déclarer dans notre belle et grande famille. Ce qui n'était pas faute de le dire. Il y avait déjà eu par mal de discussions, de questionnements sur ma répartition, alors si on venait à savoir que, premièrement je voulais me faire accepter, et que limite je voulais être amis avec ces fils ou filles d'anciens mangemorts, ou venant d'une famille avec des anciens partisans du plus célèbre des Mages Noirs, et deuxièmement qu'en compensation, j'acceptais de faire de la magie noire. Enfin... ça, je n'osais même pas en parler à Dominique...
Un silence s'installa entre nous après ça. Je me mis à penser que si j'avais été aussi courageux que James, aussi sociable, j'aurais sûrement été le plus heureux, le plus heureux des Gryffondors ! Je finis donc par le dire à Dominique, même si elle savait déjà à quel point de me comparait à James, encore plus qu'à Lily. Ma vie tournait dans le sens que j'aurais été mieux en James II, et ça, il n'y avait que James pour ne pas m'en rendre compte, dans notre famille.

" Non, Albus... tu comprends, il n'y aurait rien de plus simple. Tout au contraire... les gens on simplement à apprendre à te connaître. Et on a bien assez d'un James dans la famille. "

Même si c'était sérieux, je ne pus m'empêcher de laisser échapper un petit rire en entendant sa dernière phrase. Il était vrai qu'il était un personnage fort dans notre famille, il était loin du vilain petit canard que j'étais, le Serpentard de notre famille.
Je repris ensuite mon sérieux pour lui répondre :

" Malheureusement, c'est bien ce que je suis qui me fait défaut, qui a fait que je suis devenu le Potter chez les Serpetards, ou le Serpentard chez les Potter. "

Je marquai un temps de pause avant d'ajouter, en me tournant vers elle avec un petit sourire :

" Je préférais qu'on parle un peu de toi. Après tout, je monopolise la conversation là, et c'est loin d'être mon genre d'habitude. "

J'avais demandé à Dominique de parler d'elle. J'avais beau être beaucoup plus à l'aise avec elle qu'avec n'importe qui d'autre sur cette planète, je restai le même réservé et névrosé que j'étais d'habitude. Tout ça pour dire que je n'étais pas trop parler sans arrêt sans que l'autre ne parle de lui, et cela pendant une longue durée. En gros, j'étais arrivé au point où je ne pouvais plus parler de moi sans jouer avec le tissus de mes vêtements, sans entremêler mes doigts avec nervosité, ou bien sans regarder avec attention mes pieds ou mes genoux. Enfin bref... j'étais arrivé au point où je ne pouvais plus renier ce que j'étais avec tout le monde : un gros coincé.
Lorsqu'elle prit la parole pour dire qu'il n'y avait rien d'important à dire sur elle, je fus déçu. Je m'en voulais de laisser un silence s'installer entre nous deux, qui étions pourtant si proche. Je me dis que Dominique avait du deviner ce que je ressentais, après tout elle me connaissait bien, car elle trouva très vite quelque chose à ajouter :


Je ne fus étonné qu'à moitié de ce qu'elle m'avançait, après tout, c'était bien son genre de trouver le moindre petit truc pour ne pas aimer la présence d'une personne. Ouais... on pourrait voir Dominique comme d'une parfaite misanthrope, mais personnellement, je dirais que ça serait exagérer son cas, la caricaturer d'affirmer une telle chose. Je dirais plus qu'elle avait beaucoup de mal à s'entendre avec eux, qu'elle avait plus tendance à voir les défauts des gens plutôt que leurs qualités. Enfin... c'était de mon point de vue.
Elle affichait un large sourire de toutes ses dents. Elle était très belle quand elle souriait, d'ailleurs bien mieux que lorsqu'elle faisait la tête, mais bon... je n'étais pas le mieux place pour lui dire de toujours sourire. Après tout le coup du " tu es beaucoup mieux quand tu souris.", on me l'avait sans arrêt servi depuis ma naissance sans pour autant que ça me fasse sourire plus que ça. Mais là, je ne pus m'empêcher de lui sourire à mon tour, mais d'un sourire beaucoup plus discret : mon sourire.


Bien sûr que je pouvais comprendre sa difficulté à se faire des amis, à se lier aux autres puisque j'étais pareil, mais j'avais dû mal à comprendre sa tendance à toujours s'énerver contre les autres. Enfin... je n'étais pas le mieux placer pour le comprendre c'était sûr vue comment j'étais toujours intimidé par les autres. Tout ce que je pouvais dire, c'était que Dominique était loin de l'être elle, je voulais dire... intimidée par les autres.

Son point faible ?
Ouais... il faudrait d'abord que j'explique ce que Dominique venait de m'avouer. Alors que je lui demandai qu'est-ce que tout ces gens de Poudlard avaient bien pu lui faire pour la mettre en colère ou lui donner envie de s'isoler du monde... avec son cousin préféré, elle me répondit que comme tout le genre humain, ils avaient chercher le point faible de quelqu'un pour s'en servir contre lui, cette personne au point faible étant bien sûr Dominique elle-même.
Alors qu'elle lui souriait plus tôt, à présent elle semblait plus... oh non pas en colère, je n'irais pas jusque là, mais... bien pire puisque je voyais comme un peu de dégout dans sa voix... Mais bien sûr, ce ne fut pas vraiment ce que je cherchais à comprendre, après tout, je savais que Dominique n'aimait pas particulièrement les gens, alors qu'elle soit dégouter de cette partie de l'esprit tordu de l'être humain n'était pas quelque d'étonnant en connaissant bien ma grande cousine. Par contre, c'était bien la première fois que je le voyais si affectée par les autres, alors qu'elle montrait toujours un désintéressement pour les autres, mise à part sa famille.
J'en viendrais à présent à cette question que je me posai : Un point faible ? Quel point faible ? Je devais avouer que moi, le pauvre petit Potter chez les Serpentards - même si je savais ce qu'était un point faible ; j'en avais des tonnes après tout ! -, j'avais du mal à voir ma grande cousine si forte, si courageuse avoir le moindre point faible. C'était sûrement parce que j'idéalisais trop les membres de ma famille, mais bon, il n'y avait rien de mal à ça.


Je ne voulais pas lui forcer la main. On avait beau être très proche, si elle ne m'avait jamais parler d'un quelconque "point faible" depuis le temps c'était bien qu'il y avait une raison non ? Malgré tout, j'aurais aimé le savoir. Ca me donnait un peu une impression de lui être utile. Après tout, elle était plus là à m'écouter que l'inverse généralement. Je voulais vraiment lui renvoyer la pareil. Je lui devais bien ça, puis... elle était ma cousine bon sang ! C'était mon devoir envers la famille qui jouait là ! Et ce devoir comptait beaucoup pour moi qui ne vivait que par elle, et qui ne me sentait bien qu'avec elle.
Je vérifiais bien que personne ne viendrais nous embêter, ou être trop curieuse vis à vis de la conversation d'un coup d'oeil aux alentours. Si c'était le cas, j'aurais demandé à Dominique si elle voulait aller ailleurs, mais à vrai dire, j'étais bien content que ce ne soit pas le cas, parce que premièrement, je me sentais plutôt bien dehors sous cette brise agréable, et deuxièmement, je n'aurais pas d'autre idée pour s'installer.
Tout ce que je voulais, c'était aider ma cousine, même si ça ne consistait qu'à l'écouter, parce que malheureusement, je n'étais pas doué à grand chose d'autre...

Dominique semblait hésitante à m'en parler. A croire que c'était un point qu'elle détestait tellement chez elle qu'elle hésitait même à m'en parler, à moi son cousin. Mon visage montra une expression d'anxiété, mais pas cette anxiété que j'affichai généralement parce que cette fois ce n'était pas pour moi que j'étais anxieux mais pour ma cousine que j'aimais tant. Elle commença en me disant que je devais comprendre cette faiblesse parce que je vivais la même situation. Elle marqua ensuite un temps de pause, qui me mit en haleine. De quoi voulait-elle parler ? Qu'est-ce qu'on avait en commun en plus de tout ce qui nous liait dont je ne savais rien ? Je ne pus m'empêcher d'en être plutôt content, non pas de sa vulnérabilité, mais du fait qu'on avait encore un point commun tous les deux. Comme quoi, c'était une bénédiction que l'on soit tous les deux de la même famille. Une bonté du destin avait réuni deux personne si commune au sein de la même famille. Merci... ne pus-je m'empêcher de penser sans savoir à qui je l'adressais.

" Je veux dire, le fait qu'on soit l'enfant du milieu...probablement qu'il y a des ainés et aussi des benjamins de famille qui ont ce problème...mais je crois que c'est plus souvent le gamin du milieu. "

Tout devint si clair. C'était étrange que je n'y avais jamais pensé moi-même. Mais après tout, comment est-ce que j'aurais pu deviner que Dominique, celle qui semblait si forte à mes yeux, aurait pu être affectée par le fait d'être la cadette ? Je ne voyais que ça en moi, le pauvre petit Potter à part et perturbé.

" Tu vois je déteste qu'on me compare à Victoire ou à Louis le bébé de la famille. Et surtout que j'ai constamment l'impression de l'aies décevoir avec mes notes pourries et mes très fréquents écarts de conduite. "

J'avais limite deviner qu'elle dirait quelque chose de ce genre, parce que c'était comme elle le pensait ; je comprenais plus que quiconque ce qu'elle pouvait ressentir... Etre sans arrêt comparé à son grand et courageux Gryffondor de grand frère, et à la tumultueuse et ouvert Gryffondor de petite soeur. J'étais le vilain petit canard des Potter, et les gens passaient leur temps à me le rappeler...
J'avais baisser les yeux sur mes genoux où de mes fines mains je cramponnais mon jean. Personne ne comprendrait pourquoi j'entrai peu à peu dans la magie noire sous l'influence de Scorpius, mais c'était pourtant clair ; Je n'étais ni James, ni Lily, et même si je ressemblais beaucoup physiquement à mon père, je n'étais pas non plus le Sauveur de ce monde qu'il était. Il fallait que je me forge ma propre existence. J'avais beau encore penser que si j'avais été comme un Potter normal, tout serait moins compliqué, mais ce n'était pas le cas, alors il fallait que je gère ma vie de cette façon.

" Tu as raison, Dominique. Je comprends tout à fait ce que tu ressens. "

Je levai les yeux vers elle, avec cette expression déterminée que je n'avais découvert que très récemment.

" Mais il faut arrêter d'en faire une faiblesse. Nous ne seront jamais comme nos ainés, ou nos benjamins. C'est un fait, mais je pense que si l'on veut être heureux comme on est, il faut savoir en jouer. "

Je fis un sourire en tournant mon regard vers les reste du Parc.

" Je complexe beaucoup sur ce que je suis en général, mais depuis peu, je n'essaye plus de ressembler à James comme je l'avais toujours fait. Même si je maintiens que ça aurait beaucoup plus simple si ça avait été le cas. En tous cas, je sens qu'en allant dans ce sens, je deviens de plus en plus quelqu'un qui me plait. "

Il était assez rare de me voir aussi sûr de mes paroles, aussi souriant aussi, même pour un membre de ma famille. C'était peut-être ce qui prouvait que je commençai vraiment à changer, même si je n'étais encore qu'un petit Potter incapable de parler sans bégayer.

FIN