Préjugés ? Peut-être pas autant que je le pensais... [ PV : Opium Caldwell ]

La nuit fut longue, pourtant, j'étais incapable de m'endormir. J'avais passé une bonne partie de la nuit avec Scorpius et Mark dans la Salle Sur Demande à expérimenté ce qu'était la Magie Noire.
Cette nuit, j'étais passé du " qu'est-ce que je fais là ? " à " Ce n'est pas si terrible que ça. ". A présent, je me dirais plus du genre " Je culpabilise à mort ! ". Après tout, la Magie Noire, mon père avait passé sa vie à la combattre, et ça faisait toujours parti de sa vie d'ailleurs, en tant qu'Auror. Déjà que ça avait dû lui faire un choc de me voir à Serpentard il y avait 4 ans - même si il m'a toujours stipuler le contraire -, alors si il venait à savoir que moi même je venais à l'utiliser...
Un jour, peut-être, devrais-je m'avouer une bonne fois pour toute que j'étais différent de tous les membres de ma famille et qu'il n'y avait rien à faire à cela. Malgré tout... il était très difficile pour moi, qui avait toujours vécu que pour la fierté de son père, de devoir l'abandonner comme ça...
Le positif dans tout cela, c'était que j'allais sûrement être de plus en plus aimé chez les Serpentards, comme l'était Scorpius depuis sa première année ici, ou bien comme Mark, pro-Serpentard comme il était. Malheureusement, cela courait à ma perte. Je n'étais pas bête, je savais qu'un jour, James finirait par se demander comment ça se faisait que tous les Serpentards, après m'avoir presque tous insulté d'Indigne aux Serpentards, se mettent tous à me vénérer - enfin... j'exagère là. Pas à ce point... après tout, je restais un Potter. Même Lily se poserait sûrement des questions, tout comme mes cousins et cousines. C'était inévitable.
Vous pourriez me dire : Voilà d'où vient sa culpabilité. Et ben... il n'y avait pas que ça... Oui ! Vanille hantait encore mon esprit, même après tant de temps après notre rupture... Qu'est-ce qu'elle dirait... ? Qu'est-ce qu'elle pouvait dire en ce moment d'ailleurs ?! Que j'étais qu'un salaud ? Possible. Que j'étais qu'un idiot ? Possible. Bien sûr que je l'avais aimé. Elle était tellement douce et sincère... Malheureusement, je savais très bien que c'était cette comparaison qu'elle faisait toujours entre moi et James qui me faisait tant d'effet. J'étais sûrement aveuglé... Tout simplement que depuis Juliette, cette Serdaigle dont j'étais amoureux qui s'était servi de moi pour sortir avec mon frère, je n'avais jamais su aimé réellement. C'était idiot, mais vrai... Après tout, plus perturbé que moi, tu meures !
Assis sur le divan de la salle commune des Serpentards à une heure improbable de la nuit, je me sentais pas assez fatigué pour aller me coucher. Ou plus simplement : j'avais trop peur de me retrouver seul avec mes pensées. Ici, je pouvais regarder le feu crépiter sans réfléchir, juste observer sans critiques, sans idées particulières. Je pouvais essayer d'oublier les mésaventure de la vie, essayer d'oublier qui j'étais, et à quel point je ne savais pas vivre avec les autres sans faire les pires choix du monde.
Si je n'avais pas été Serpentard... jamais je n'aurais eu tous ces problèmes. Jamais... Voilà le pire choix que je n'avais jamais fait dans ma vie : ne pas donner mon propre choix au Choixpeau, même si je savais pertinemment que malgré tout, j'étais fait pour être Serpentard et non un loyal et enjoué Poufsouffle, ou bien un intellectuel et sage Serdaigles, ou encore moins un courageux et fort Gryffondor.
Dans ma tenue de la journée, je n'avais même pas pris la peine de me mettre en pyjama, car, tout simplement, je n'étais même pas monté dans les dortoirs en compagnie de Scorpius et Mark.
Qu'est-ce que je me sentais bien, là, seul. Si il y avait un monde où j'aurais pu être seul, je crois que je le choisirais sans hésiter...

Invité

Il n’y avait rien à faire, la nuit n’avançait pas. J’avais beau me tourner et me retourner dans tous les sens, impossible de trouver le sommeil.. Pourtant je n’avais rien à me reprocher, rien à ruminer.. Je n’arrivai juste pas à m’endormir. Il était clair que je n’allais pas rester là à regarder le plafond, rien de plus rasoir.. Je me redressai pour me lever de mon lit. Tout le monde dormait à point fermé, tant mieux pour eux, je l’ai enviais un peu c’est vrai. J’allais essayer d’employer mon temps utilement. Il ne devait plus y avoir personne dans la pièce commune, je serais tranquille. Je cherchais à l’aveugle, quelques bouquins, ma baguette et je m’éclipsai du dortoir silencieusement. Ne pensant pas croiser qui que se soit, je descendais l’escalier avec nonchalance en pyjamas. La cheminée fonctionnait encore, tien étonnant. Ce n’est qu’une fois arrivée en bas que je remarquai Albus. Je n’étais donc pas la seule à faire mon insomniaque. Je ne fis aucun commentaire et me dirigeai silencieusement jusqu’à un canapé, pas le même qu’Albus, non, un entièrement libre. Je n’avais pas une grande affinité avec lui. Je ne le connaissais pas plus que cela, mais il était un descendant de la famille Potter, il était vu par beaucoup des Serpentards comme le vilain petit canard de la maison. Il n’était pas très apprécié. Et comme trois années nous séparaient je n’avais pas cherché à lui parler. Quand certains l’insultaient ou le traitaient comme un moins que rien, cela me laissait assez indifférente, je laissais courir. Il était clair que je n’aurais pas apprécié d’être à sa place. Etre le bouc émissaire. En même temps, je trouvais qu’il avait la tête de l’emploie, il avait l’air fragile, fuyant dans son attitude, avec une légère tendance à se dégommer tout seul. Il manquait clairement de confiance en lui et ce n’était certainement pas les Serpentards qui allaient l’aider à faire sa place. J’avais cependant remarqué que Scorpius l’avait pris sous son aile. Je ne savais pas ce que cette relation cachait, si elle était sincère ou non. Mais avec Scorpius comme allié, c’était déjà un bon élément d’intégration. Mais il allait devoir faire bien plus que cela. J’ouvris l’un de mes livres pour commencer à lire, toujours silencieusement. Je l’ignorai tout bonnement. Ce n’était pas très délicat de ma part mais c’était ainsi, il ne fallait pas chercher plus loin. Je n’étais pas là pour faire copain copine avec tout le monde, surtout à cette heure si. On me connaissait pour ma froideur naturelle. Je n’allais pas faillir à ma réputation..

Alors que je fixai avec une drôle d'attention les flammes de la cheminée danser devant moi, j'eus un sursaut en voyant quelqu'un s’asseoir sur le canapé placé perpendiculairement au mien. Soit la cheminée avait totalement absorbé mon esprit, soit cette personne s'était approché dans un silence rivalisant avec n'importe quel félin près pour la chasse.
Je n'avais jamais eu la mémoire des noms, et cette fille ne faisait pas parti des exceptions. Je ne pouvais le nier ; elle était une très jolie fille. Bien sûr, ce n'était pas ce qui me ferait me rappeler de son nom, mais je me rappelais l'avoir souvent vu dans la salle commune tout comme dans Poudlard, tout simplement.
Je lui lançai quelques regards intimidés vers elle, mais elle, semblait m'ignorer totalement. Orf... ça arrivait souvent que des Serpentards ne fassent absolument pas attention à moi, et il fallait l'avouer que c'était mieux que rien... Je préférais ça au insultes, même si j'avais fini par en avoir l'habitude après plus de 3ans dans cette maison.
Elle ouvrit un livre. J'essayai de voir le titre, mais sans succès. J'avais beau être quelqu'un de réservé et timide, j'avais l'impression de toujours être une source de malaise. C'était sûrement pour cette raison que je me sentais toujours mal en compagnie d'inconnus, ou plutôt de personnes ne faisant pas parti de ma grande famille ; je cherchais toujours la force de parler, ce qui me rendait d'une nervosité considérable.
Parlons en de ma nervosité. Elle me faisait me gigoter sur le divan sans trouver la position confortable à mon gout - alors que précédemment, j'étais très bien dans ce divan ! -. Elle me donnait envi de remonter les manche de mon pull noir aux rayures violettes foncés pour dans la seconde les descendre de nouveau, tout comme elle me donnait envie de tirer sur mon col en "V" ou sur le col de ma chemise. Pathétique... Bref ; moi quoi.
Plusieurs fois, je me demandai si je ne devrais pas la laisser tranquille, mais l'idée d'aller me retrouver seul avec mes pensées au fond de mon lit ne me plaisait guère. Pourtant, cette perspective était bien plus sympathique que ma situation actuelle. Ce qui changeait, c'était que cette situation, ce n'était pas la première fois que je la vivais ; je la vivais avec tout le monde, au quotidien, presque. Une question d'habitude quoi.
Je me mis à penser à Scorpius. Il ne serait pas spécialement content de me voir dans cet état. Et Mark... ça lui ferait tellement plaisir de prouver à jeune Malefoy quel empoté j'étais. Je pris mon courage à deux mains, un courage que je n'avais pas bien sûr :

" Euh... Ca-ça a l'air intéressant ce qu-que tu lis, non ? "

Hum... Bof. Mais c'était déjà ça !
Je la regardais fixement, un regard d'émeraude que j'allais sûrement détourné au premier regard de sa part. Je me donnais mentalement du "courage" ce qui se voyait à la façon dont je serrais le tissus de mon jean bleu foncé.

Invité

Un félin.. C’était tout à fait ça. En parlant de chat, le mien devait toujours dormir à point fermé dans les draps de mon lit. J’avais une certaine admiration pour les chats, ils étaient beaux, sveltes, agiles, délicats.. Ils avaient un de ces panaches. Le tout avec un raffinement certain. Bref, je n’allais pas épiloguer pendant trois heures sur les chats, déjà car je pourrais sans aucun problème y passer plus de trois heures et que ça n’avait pas d’intérêt immédiat..

Je sentais les regards que me lançait Albus. Cela ne me perturbait pas plus que cela. J’étais concentrée sur mon livre et j’y mettais toute mon attention. Sinon, il ne me servirait à rien à lire les lignes sans rien retenir.. C’était toujours ainsi si je n’étais pas assez attentive.

Une source de malaise ? Non pas plus que cela, le savoir là à côté de moi ne me faisait ni chaud ni froid. C’était lui qui ressentait du malaise. Il se stressait très bien tout seul et si son malaise était un fait pour lui, en aucun cas il ne me le transmettait.

Je jetais quelques coups d’œil dans sa direction pour voir ce qu’il faisait puisque je sentais toujours ses yeux braqués sur moi. Il semblait tellement tendu. Je n’avais pas pourtant l’impression de représenter une quelconque menace pour lui. Il fallait vraiment qu’il se lâche un peu ce garçon. Il n’arrêtait pas de changer de position, de gigoter. Il semblait partagé, indécis. C’est alors que j’entendis, peut-être pour la première fois, le son de sa voix. « Euh..Ca-ça a l’air intéressant ce que tu lis, non ? » Je posai mes yeux bleutés sur le jeune garçon un instant, avant de baisser mon livre pour le poser sur mes genoux. Je baissai mes yeux sur ses mains qui serraient avec force le tissu de son jean, ce qui me fit sourire en coin. Puis je le regardai à nouveau longuement avant de lâcher.

Intéressant comme un livre de cours.

Le ton de ma voix était plutôt neutre, je ne voulais pas lui rabattre son caquet. J’étais déjà assez épatée qu’il m’adresse la parole. Je voulais voir de quoi il était capable. Je rajoutai juste.

Mais à cette heure ci, on est plus à cela près n’est-ce pas..

Mes sourcils se froncèrent d'anxiété lorsqu'elle me répondit avec un ton plus que neutre tout en me regardant d'un regard fixe, impassible. Ce fut étonnant de savoir que ce genre de regard me mettaient plutôt mal à l'aise, tout simplement parce que j'étais capable, sans vraiment le vouloir, de lancer de tels regards. Je commençai à me rendre compte à quel point ça pouvait être perturbant de se retrouver en face que quelqu'un comme ça. Non, non, je ne stipulai pas que cette fille me ressemblait, loin de là... En tous cas, je plaindrais n'importe quelle personne me ressemblant... Mais je dirais qu'à part le regard neutre, elle me ressemblait sur le fait qu'elle pouvait lire un livre de cours en pleine nuit. Ça me fit pensé que je me demandai sérieusement pourquoi je n'en avais pas pris un moi aussi, pour me changer les idées.
Je fus légèrement plus détendu lorsqu'elle ajouta qu'à cette heure, on n'était pas à ça près dans le sens que l'on ne pouvait pas faire les difficiles. Des paroles qui me poussèrent à croire qu'une nouvelle fois, je m'étais trompé : nous avions qu'une chose en commun, car lire un livre de cours en pleine nuit pourrait de venir un loisir pour moi. Mais de toute façon... qu'est-ce que j'allais m'imaginer ? Qu'une fille aussi belle de Serpentard ait des points communs avec moi, l'Indigne des Serpentards.
Ca aurait peut-être du me rendre encore plus nerveux, pourtant, la façon dont elle s'était rattrapée me fit me demander si elle ne regrettait pas de m'avoir répondu aussi sèchement. Enfin... après je pouvais peut-être voir le bien où il n'y en avait pas. Mais ce soir, je préférais ne pas ajouter trop de nervosité à ma culpabilité.

" Qu-qu'est-ce que c'est ? Je veux dire... comme livre de cours... "

J'avais beau être quelqu'un de réservé, je ne voulais jamais laisser trop de silence lorsque j'étais seul avec quelqu'un, comme si... comme si c'était de ma faute et que c'était à moi de... "mettre l'ambiance".
Elle avait son regard bleuté rivé sur moi. Je ne faisais que très rarement attention au physique de quelqu'un, et quand ça arrivait, je restais au plus souvent très objectif. Pourtant, il était très dur pou moi de ne pas le penser : elle était incroyablement belle. J'avais l'impression de penser comme à l'époque : Qu'est-ce qu'elle était belle Juliette... Bien sûr, ce n'était pas la même beauté, et Juliette elle... je l'aimais.
J'eus un pincement au coeur. Je n'avais jamais aimé personne comme elle, cette drôle, intelligente, intéressante Serdaigle, même pas Vanille...
Etonnement, je ne détournai pas mon regard alors que j'avais le sien me fixant sans gêne.

Invité

Je crois que je plaindrai moi aussi les gens aussi timides et renfermés qu’Albus. Tu avais limite envie de lui mettre un coup de pied aux fesses pour le faire réagir. Je n’allais bien sûr pas faire une chose pareille, déjà parce que ça ne se faisait pas et puis il y a d’autre manière de faire. Il était loin d’avoir un physique repoussant, bien au contraire. Il avait de jolis yeux bleus, des cheveux brun ce qui mettait en valeur ces deux prunelles, un visage aux traits raffinés. Il avait un corps fin et long. Non franchement, il était pas mal du tout.

Je remarquais que ma seconde phrase avait eu l’effet escompté. Et contrairement à ce que j’avais pu dire, il était fréquent que je me plonge dans des livres de cours. Je ne voyais pas cela comme une corvée, bon je n’y passerais pas ma vie mais quand j’ai du temps libre et rien de particulier de prévu, je me laissais aller à des lectures utiles comme personnelles. J’aimais bien lire, tout et n’importe quoi. Surtout n’importe quoi d’ailleurs.

Des points communs.. On devait forcément en avoir pour avoir finis dans la même maison. Derrière ce garçon se cachait forcément un potentiel suffisant pour que le choixpeau l’ait répartit dans cette maison. Je dois dire que j’avais eu peur moi-même de ne pas être envoyée à Serpentards.. Rien que d’imaginer la tête de mes parents, de mon père.. Il m’aurait tué à coup sûre. Heureusement pour moi, j’avais réussis mon entré dans cette maison. Et je faisais tout pour être la meilleure des Serpentardes possible. Ne jamais faire tâche. Ne pas faire défaut.

« Qu-qu’est-ce que c’est ? Je veux dire… comme livre de cours… ». Je baissai mon regard sur le livre posé sur mes genoux. Puis je le regardai à nouveau pour lui répondre sur un ton que je voulais toujours moins neutre.

A vrai dire, c’est un livre sur la Métamorphose.

J’adorais la métamorphose, ça me passionnait tout bonnement. C’était d’ailleurs l’un de mes cours préférés.. Avec les potions, comme tous les Serpentards je crois. C’était peut-être plus pour la forme.. Non, j’aimais les potions mais ce n’était rien comparé à la métamorphose. Bon, et si je participais un peu à la conversation, maintenant que j’avais cessé de lire et qu’Albus semblait partit pour parler, je décidais de poser le livre sur la petite table basse pour me mettre en tailleur sur le canapé et regarder Albus.

Alors, je suppose que toi aussi tu n’arrivais pas à dormir ?

Ouai, nul comme départ, mais c’est toujours mieux que rien, faut bien commencer par quelque chose.

" Ah OK. " lui répondis-je avec douceur.

Une petite pointe de compréhension se fit entendre dans le timbre de ma voix. Tout simplement parce que je pouvais absolument comprendre qu'on veulent lire un livre de Métamorphose et cela spontanément. Certes, ce n'était pas une matière que j'appréciais autant que le cours de Sortilèges, mais presque. Après tout, c'était une histoire de sorts, et lancer des sorts était un domaine où j'excellais tout particulièrement, si on oubliait le faite que j'étais doué dans toutes les matières - sauf le vol sur balais qui était une épreuve passée et tant mieux... -.
Par mon plus grand étonnement, alors que mon mal aise était revenu à ne plus savoir quoi dire : la Serpentard supposa à voix haute que moi aussi, je n'arrivais pas à dormir.

" En-en quelques sortes. " lui répondis-je.

Sur le coup, je n'ajoutai rien, mais en y repensant, je me dis que c'était un peu maigre comme réponse. Oui, je ne dormais, mais c'était plus que je ne voulais pas m'endormir que ne pas le pouvoir.

" Euh... à vrai dire, je-je n'ai pas l'état d'esprit pour dormir cette nuit... " finis-je par ajouter en gesticulant.

Oui, encore une fois, je ne trouvais pas de position agréable à tenir, mais cette fois-ci, c'était plutôt vis à vis de mes bras que je croisais pour à la seconde les posés sur mes cuisses. Je n'aimais pas toujours parler de moi, mais je trouvais ça impoli de ne pas répondre à une question, d'où mes phrases un peu bizarre, je devais l'admettre.

" Quelque chose que je vais regretter demain dans la journée, c'est sûr... " ajoutai-je avec un léger sourire à peine visible, qui était pourtant amusé.

Comme à mon habitude, ce sourire ne resta d'un court instant inscrit sur mon visage de jeune Serpentard. Mais encore, ce qui était toujours étonnant, j'arrivai à garder mon regard sur elle - même si des fois je le détournai ce ne serait qu'un instant en me rendant compte de ce que je faisais. Je ne savais pas bien si c'était correct, mais sûrement plus que si je ne lui adressai aucun regard. Ce ne fut qu'au bout d'un moment que je m'obligeai à fixer mes genoux, comme par honte, finissant par me dire que de toute façon, on ne voudrait pas qu'un mec comme moi vous fixe. Bref... il était inutile de préciser à quel point je manquai de confiance en moi, encore maintenant. Je disais ça, mais ce n'était pas ma confiance en moi qui avait diminué cet an ci, mais plutôt ma capacité à parler aux autres.

Invité

Quand j’essayai de relancer la conversation, je n’eus le droit qu’à une faible réplique. « En quelques sortes. » Allez démerde toi avec ça. Bon j’avoue que ma remarque n’était palpitante non plus, mais il aurait pu faire un effort pour que je puisse rebondir. Au lieu de cela je me sentais un peu dépité.. Il du s’en rendre compte car il complétait sa réponse. « A vrai dire, je-je n’ai pas l’état d’esprit pour dormir cette nuit.. » J’haussai un sourcil à cet ajout. Le jeune homme était-il tourmenté ? En même temps il en avait toute l’attitude. Mais je pensais que ce n’était qu’à cause de ma personne.

Tu es tourmenté ?

C’était peut-être indiscret, mais s’il ne voulait pas me répondre je ne me vexerais pas. Ce n’était pas une question de vie où de mort pour moi, cette simple question me permettait de continuer la conversation. Il avait sans doute d’autres choses à dire. Et puis il ne devait pas souvent avoir une oreille pour l’écouter tellement il passait inaperçue. Il recommençait à gigoter dans tous les sens, j’avais envie de lui dire de se détendre un peu, que je n’allais pas le bouffer, qu’il pouvait se laisser aller, mais je ne sais pas, ce n’était sans doute pas une chose à dire, il penserait qu’il m’agacerait, bien que le voir gigoter comme ça était perturbant. Je décidais alors de le lui dire avec une voix douce.

Il faudrait vraiment que tu te détendes un peu tu sais..

« Quelque chose que je vais regretter demain dans la journée, c’est sûre… » Cette remarque me tira un léger sourire. C’est vrai que demain risquait d’être une longue journée pour les deux serpentards insomniaques.

On sera deux je pense.

Je lui adressai un rapide clin d’œil toujours accompagné d’un léger sourire en coin.

Spoiler:

Il était rare qu'un Serpentard face réellement attention à ce que je pouvais penser, ressentir dans ma vie, pourtant, celle-ci, dont le nom ne me revenait toujours pas, me demanda d'une voix douce si j'étais tourmenté à ne pas vouloir aller dormir.
Bien sûr que je l'étais, mais... même si c'était une Serpentard, est-ce que c'était une bonne idée de dire que je venais de pratiquer de la magie noire et que ça me faisait un tantinet culpabilisé. Non... même dans ce cas, ce n'était pas une bonne idée. Puis... je n'étais pas du genre à absolument besoin de parler. La seule exception était que j'avais envi de parler à James de ma façon d'être... avec les filles. Enfin... ça voulait surtout dire que je voulais lui parler de Vanille. Dans un sens j'admirais James, alors lui demander des conseils était sûrement une bonne idée... Mais bon, je m'éloigne du sujet là !

" Je... " - je pris le temps de chercher mes mots. " Je suis un Potter chez les Serpentards... je-je suis toujours tourmenté. " lui dis-je avec un vague sourire.

Sur ce coup là, j'étais plutôt fier de moi. Ce n'était d'ailleurs pas parce que j'avais fait un semblant d'humour que je souriais, mais parce que j'avais trouver quelque chose pour lui faire oublier sa question. J'avais... honte, j'avais honte vis à vis de mon père... celui qui avait donné sa vie pour combattre la magie que je venais de découvrir et faire quitter de ma propre baguette.
Malgré ça, je restai mal à l'aise. Peut-être parce que j'étais bien trop honnête pour me sentir bien après avoir menti, même si je mentais très régulièrement... Ce fut à cause de cela qu'elle me proposa de me détendre un peu. J'en eus un sourire nerveux tout en attrapant mon épaule droite, histoire de me motivé pour ne plus gesticuler pour rien, alors que je lui disais que j'allais regretté de mettre couché aussi tard, ou plutôt... aussi tôt le matin.
Je m'étais fait une fausse idée de cette fille... Elle devait avoir le tempérament des Serpentards bien sûr, mais sans pour autant l'utiliser pour rabaisser les autres... comme le faisait certain... avec moi au plus souvent.

" On sera deux je pense. " me répondit-elle avec un clin d'oeil qui me fit légèrement rougir.

Après tout, je n'étais qu'un petit Serpentard de 14ans à côté d'elle... il y avait de quoi rougir ! Malheureusement, c'était bien en partie à cause de cela que j'avais laissé un silence se meublé autour de nous. L'autre cause était que je me sentais, à présent, obligé de lui demandé son nom... Mais... comment lui demander ? Raaaaah ! J'étais capable de retenir dans les détails ce que pouvait raconter un livre, me rappeler de tous les sorts que j'avais utilisé dans ma vie, mais les noms, non ! Si la personne en question ne me le donne pas directement, je serais incapable de le retenir.

" Je... je m'excuse d'avance. Mais... " commençai-je en baissant les yeux vers mes genoux. " impossible de-de me rappeler ton nom... "

J'avais les visage anxieux, peur qu'elle le prenne mal. Pourtant... il n'y avait pas de quoi... malheureusement, j'avais mon mal être habituel, j'étais incapable de me dire que les gens pouvaient être... pacifique, et indifférents à certaines choses.

" Vraiment désolé... " ajoutai-je, alors que ça ne devait sûrement pas être nécessaire.

Invité

J’étais dans un bon jour, qu’il en profite. Non, ce n’était pas pour cela. C’est juste que je n’avais rien à prouver à personne ce soir, puisqu’ils étaient seuls tous les deux. Pas de mauvais regards, pas d’oreilles tendues. Quoique, je balayais la pièce du regard rapidement. Je ne remarquais personne. Et puis il n’y avait rien de honteux à être sympathique avec un autre serpentard. Même si les autres ne reconnaissaient pas en lui un véritable serpentard. Ce qui comptait c’était que le chapeau ait décidé de l’y mettre dans cette foutue maison. Il était gentil, je n’allais pas le jeter comme une merde pour une question de nom de famille. « Je suis un Potter chez les serpentards.. Je suis toujours tourmenté. » Cette phrase me soutira un nouveau sourire. C’est vrai qu’ils ne l’épargnaient pas les autres. Et puis être le fils du célèbre Harry Potter et tomber à serpentard, il fallait se douter qu’il allait morfler. Il devait penser qu’il avait un problème. J’avais envie de lui dire qu’il était ce qu’il était, peu importe ce que peuvent dire les autres tant qu’il est en accord avec lui-même. C’était gonflé de ma part en sachant que je ne me retrouvais pas totalement dans cette maison mais pour ne pas déplaire à mon père j’avais poussé le choixpeau à m’y mettre. Je n’étais pas un exemple de la fille qui assumait ce qu’elle était. Je passais plus de temps à faire semblant d’être ce que les autres voulaient voir en moi qu’à être vraiment moi. Je perdis mon sourire en y pensant, mais je repris bien vite.

Tu ne devrais pas voir cela comme une tare. Au lieu d’en faire une faiblesse tu devrais en faire une force tu sais.

Je ne rabaissais les gens que s’ils tentaient de le faire avec moi. C’est donnant donnant. Mais si on me laisse en paix, qu’on est aimable, je peux très bien faire de même. Par contre si on me cherche on me trouve. Souvent mon apparence jouait contre moi, on me pensait hautaine, froide ou encore méprisante. Sauf que comme on dit, l’habit ne fait pas le moine. C’était plus une carapace, une jolie façade de Serpentarde dirons-nous. Le plus souvent, les gens me foutait la paix et ne se risquaient pas à me taper une main dans le dos. En même temps je voyais mal le moindre Serpentard agir de la sorte. Les gens étaient trop froids et distants entre eux pour une telle convivialité.

Mon clin d’œil le fit rougir légèrement. Cela me fit sourire. C’était mignon, voir attendrissant. Il en laissa même le silence nous entourer. Je ne le quittais pas des yeux. « je m’excuse d’avance. Mais.. Impossible de me rappeler ton nom… » Il semblait gêné de me demander cela. Il se sentit obligé de rajouter « Vraiment désolé… » Mon sourire s’agrandit. Je ne m’étais pas attendue à ce qu’il connaisse mon nom vu que nous n’avions jamais réellement parlé. Lui c’était une sorte de célébrité, tellement de gens parlaient de lui qu’il fallait vraiment être coupé du monde pour ne pas connaître son prénom.

Il ne faut pas être désolé. Je m’appelle Opium, Opium Caldwell.

Dans de sages paroles de la part de la Serpentard, elle me donna un conseil : ne pas voir mon nom comme une faiblesse, ne pas voir son impopularité comme une faiblesse, mais comme une façon de s'endurcir, de devenir plus fort. Encore une fois, c'était sage de sa part de me dire ça. C'était presque digne d'une Serdaigle. - Inutile de précisé que je pensai à Juliette à se moment précis. - Malheureusement, être ainsi n'avait pas vraiment arrangé mon état. Si j'étais un peu moins réservé qu'autrefois, c'était tout simplement parce que je grandissais, que je devenais plus mature. Enfin... c'était ce que j'osais croire.

" Tu as sûrement raison.... " lui répondis-je pour montrer à quel point ses paroles n'étaient pas passé dans mon oreille pour ressortir par l'autre. " Malheureusement... je ne suis pas mon grand frère. Peut-être que si j'avais été comme James, un véritable Potter, je n'aurais pas de tourments. "

Je continuais à regarder mes genoux. Je me sentais gêné de parler ainsi de moi. A croire que je devais être fatigué, parce que j'avais un peu de mal à tenir ma langue - ce qui était en contradiction avec mon caractère habituel. -. Pourtant, ce n'était pas la seule cause. Je devais l'avouer, cette façon qu'avait cette fille d'écouter, et de me regardait, me mettait en confiance.
Dans la plus grande gêne, je finis par lui demander son nom. Après tout, je commençai à lui parler de moi, c'était la moindre des politesses de lui demander, et de mettre un nom à ce visage qui me semblait toujours aussi beau à mes yeux émeraudes de perturbé émotionnellement - surtout avec les filles ! -
Opium Caldwell. Opium... un bien étrange nom même dans le monde des sorciers. Mais après tout... je m'appelais bien Albus, qu'est-ce que j'étais pour juger ? Malgré tout, ça n'enlevait rien à la beauté de la Serpentard. Je dirais que ça lui ajoute du charme.
Oula... j'avais de drôles de pensées moi... A croire que je ressemblais plus aux autres hommes que je le pensais : sensible au charme des femmes. Malheureusement, depuis Vanille, je mettais mis dans la tête que jamais je ne serais digne de n'importe quelle fille, quelle qu'elle soient. Je n'étais capable que de les faire souffrir avec mes incompréhensions et mes drôles de manies de solitaire réservé.

" Enchantée. Moi, c'est Albus Potter. Euh... "

Alors que je faisais, sans difficulté, preuve de politesse à l'égard d'Opium, je me rendis compte à quel point c'était ridicule que je me présente...

" Enfin... je crois qu'il était inutile que je me pré-présente.. " ajoutai-je comme si ma "célébrité" était plus quelque chose de négatif que positif.

J'avais toujours rêvé d'être inconnu, un sorcier lambda qui ferait sa vie de sa propre personne plutôt qu'à partir de celle de son père. Seuls James et Lily s'en accommodaient. Pour ce qu'était James, j'étais même presque sûr qu'il l'utilisait volontiers avec ses différentes conquêtes. Encore un point qui nous différenciait, lui et moi, les fils Potter.
Alors que je m'étais présenté avec un certain sourire, en évoquant ma "célébrité", j'avais baissé les yeux d'un air grave.